Le 26 novembre, l'Université pour la paix (UPEACE) et le HCR, en collaboration avec la Plateforme de consolidation de la paix de Genève en tant que partenaire stratégique, ont organisé un dialogue de haut niveau sur le thème " Solutions locales pour une coexistence pacifique". Plus de 70 organisations se sont réunies à Genève pour le premier des cinq dialogues régionaux consacrés à l'intégration des déplacements forcés dans les processus de consolidation de la paix. Les discussions ont mis l'accent sur le besoin urgent d'une collaboration multipartite pour relever les défis posés par les déplacements à l'échelle mondiale. Anne Hammerstad et le professeur Fadi Daou, ont souligné le rôle essentiel des acteurs locaux dans la mise en place de solutions locales efficaces pour la coexistence pacifique, la réconciliation et la cohésion sociale, en mettant particulièrement l'accent sur l'importance du leadership des réfugiés et du rôle des femmes dans la consolidation de la paix.
La session s'est ouverte sur les remarques de Mme Ruvendrini Menikdiwela, HCR, Haut Commissaire adjoint à la protection, et du professeur Francisco Rojas Aravena, recteur de l'UPEACE, qui ont tous deux souligné l'urgence de renforcer la coordination et d'élargir le soutien pour répondre aux besoins des personnes déplacées de force et des apatrides. Annyssa Bellal, notre directrice exécutive, a souligné qu'il ne s'agissait plus de situations tranchées de guerre ou de paix. Au contraire, les efforts de consolidation de la paix visant à assurer la protection et le retour en toute sécurité des réfugiés et des personnes déplacées doivent être déployés avant, pendant et après les épisodes de violence armée et s'appuyer sur de multiples cadres juridiques, tels que le droit des réfugiés, le droit des droits de l'homme et le droit international humanitaire, qui interdisent le déplacement forcé de la population dans les conflits armés.
La première session de la journée s'est concentrée sur " Local Solutions Towards Peaceful Coexistence & ; Multistakeholder Partnerships  ;", présentant une série de pratiques et d'initiatives efficaces promouvant la coexistence pacifique, la cohésion sociale et la réconciliation au sein des communautés déplacées. Les experts ont discuté de l'influence des différents acteurs - gouvernements locaux, société civile, organisations internationales et personnes déplacées elles-mêmes - dans la mise en œuvre de solutions efficaces. Les participants ont partagé des exemples concrets de la façon dont les approches multipartites peuvent favoriser le dialogue et la réconciliation, contribuant en fin de compte à des communautés plus fortes et plus pacifiques.
La deuxième session, qui s'est penchée sur " Construire & ; Maintenir des sociétés justes, inclusives et pacifiques  ;",  ; a abordé les opportunités et les défis liés à la participation significative des réfugiés, des rapatriés, des personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) et des apatrides. Une attention particulière a été accordée aux besoins spécifiques des femmes et des jeunes, soulignant l'importance de la collaboration intersectorielle dans la création d'environnements où tous les individus, quel que soit leur statut, peuvent contribuer à la coexistence pacifique. L'événement s'est conclu par un résumé des idées clés et des recommandations réalisables, laissant les participants avec un engagement commun pour favoriser un monde plus inclusif et plus juste.
Le dialogue, co-modéré par Mme Şafak Pavey, conseillère principale au HCR, et le Dr. David Fernández Puyana, ambassadeur de l'UPEACE auprès des Nations Unies, a offert une occasion unique d'approfondir la compréhension des solutions locales dans le contexte du déplacement forcé.
La série vise à combler les lacunes entre les acteurs de l'humanitaire, du développement et de la consolidation de la paix, en mettant l'accent sur les organisations dirigées par des réfugiés et le rôle des communautés locales dans l'élaboration de solutions durables et inclusives. Les résultats de ces dialogues contribueront à la réunion des hauts fonctionnaires en décembre 2025.